MARCEL AMIEL
Enlevé le 9 février 1977 à Las Heras, province de Mendoza.
Né à Limoges le 14 octobre 1941. Officier mécanicien. Marié à Nora Liliana Campos Rodríguez, de nationalité chilienne. A vécu au Chili jusqu’en 1973, date à laquelle il s’est installé à Mendoza. On ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
ROBERT MARCEL BOUDET
Enlevé le 24 octobre 1976 à Buenos Aires.
Né le 9 avril 1950 à Marrakech, Maroc. Professeur de langue. Souffre de problèmes à la colonne vertébrale et d’une mobilité réduite à la suite d’un accident de voiture. On ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
JEAN-YVES CLAUDET FERNÁNDEZ
Enlevé le 1er novembre 1975 à Buenos Aires.
Né le 30 janvier 1939 à Maipú, Chili. Père de deux enfants, il a été détenu au Chili à la suite du coup d’État de septembre 1973, puis rapatrié en France avec sa famille. Parti à Buenos Aires le 31 octobre 1975, il a été enlevé le lendemain, probablement par la DINA, services de renseignements chiliens. Il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
FRANÇOISE MARIE DAUTHIER DE MARTÍNEZ
Enlevée le 21 octobre 1977 à Espeleta, province de Buenos Aires.
Née le 1er octobre 1946 à Châtillon-sur-Loire (Loiret). La nuit du 21 octobre 1977 un commando du 1er corps d’armée a fait irruption à son domicile et a assassiné son mari, Norberto Martínez. Ses deux filles, âgées de 18 mois et 3 ans, ont été remises quelque temps après à leurs grands-parents. Elle a été vue au commissariat de Quilmes. Elle est toujours considérée comme détenue-disparue.
 
YVES MARIE ALAIN DOMERGUE
Enlevé le 26 septembre 1976 à Rosario, province de Santa Fe.
Né le 8 août 1954 à Paris. Sa famille s’était installée en Argentine en juillet 1959 et Yves était étudiant en génie civil lorsqu’il a été enlevé et emmené au bataillon Arsenal 121 de communication de Rosario. Sa dépouille a été récupérée et identifiée en mai 2010.
 
SŒUR ALICE DOMON
Enlevée le 8 décembre 1977 à l’église Santa Cruz, Buenos Aires.
Membre des Sœurs des Missions étrangères, Alice Domon est née le 23 septembre 1937 à Charquemont (Doubs). Après avoir mené d’importantes activités humanitaires et sociales en Argentine elle a été enlevée par une équipe spéciale placée sous le commandement d’Alfredo Astiz. Torturée à l’Ecole de mécanique de la marine (ESMA), elle a été jetée à la mer depuis un avion. Elle est toujours considérée comme détenue-disparue.
 
SŒUR LÉONIE DUQUET
Enlevée le 10 décembre 1977 à Ramos Mejía, province de Buenos Aires.
Membre des Sœurs des Missions étrangères, Léonie Duquet est née le 9 avril 1916 à Longemaison (Doubs). Elle a été enlevée par une équipe spéciale placée sous le commandement d’Alfredo Astiz et conduite à l’Ecole de mécanique de la marine (ESMA). Jetée à la mer depuis un avion et enterrée comme NN (inconnue) au cimetière de General Lavalle, ses restes ont été identifiés le 29 août 2005. Elle repose actuellement dans les jardins de l’église Santa Cruz.
 
ANDRÉS ROBERTO DURO
Enlevé le 10 août 1977 à Lanús, province de Buenos Aires.
Né le 13 mars 1959 à Buenos Aires. Catéchiste à Villa Itatí et dans la paroisse de San Cayetano, Bernal Oeste, il a été emmené par des militaires et serait passé par le centre de détention La Cacha. Il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
MARIE-ANNE ERIZE TISSEAU
Enlevée le 15 octobre 1976 à San Juan.
Née le 28 mars 1952 à Espartillar, province de Buenos Aires. A travaillé comme mannequin, puis comme assistante sociale, notamment dans la paroisse du père Carlos Mugica. Des poursuites ont été engagées contre l’ex-major Jorge Olivera qui, arrêté en 2000 en Italie, a fait l’objet d’une demande d’extradition française mais remis en liberté. Marie-Anne Erize est toujours considérée comme détenue-disparue.
 
MAURICE JEGER
Enlevé le 8 juillet 1975 à San Miguel de Tucumán.
Né le 14 novembre 1938 à Paris. Il s’est installé en Argentine en 1952 où il a travaillé comme libraire et journaliste pour la Gaceta de Tucumán. Son enlèvement a eu lieu durant la présidence de María Estela Perón. On ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
MARIO ROGER JULIEN CÁCERES
Enlevé le 26 septembre 1976 à San Martín, province de Buenos Aires.
Né à Montevideo (Uruguay) le 29 avril 1943. Il a été enlevé avec sa femme Victoria Grisonas et ses enfants Anatole et Victoria par des agents de l’armée et de la police fédérale, avec la participation présumée de commandos uruguayens. Les enfants, qui avaient été emmenés en Uruguay puis abandonnés en décembre 1976 à Valparaíso, Chili, ont été identifiés en 1979.
 
PÈRE GABRIEL LONGUEVILLE
Assassiné le 18 juillet 1976 à El Chamical, province de La Rioja.
Né le 18 mars 1931 à Étables (Ardèche). A intégré le Comité épiscopal français pour l’Amérique latine et le Mouvement des prêtres du tiers-monde. Le 17 juillet 1976, des hommes se présentant comme étant de la police fédérale sont venus le chercher, lui et le père Carlos Murias, afin qu’ils fassent une « déclaration » à La Rioja. Les corps des deux prêtres ont été retrouvés le lendemain, avec des signes évidents de torture.
 
PIERRE ALBERT PEGNEGUY
Enlevé le 30 octobre 1976 à Buenos Aires.
Né le 21 juillet 1942 à Buenos Aires. Étudiant en droit, il a été enlevé par la police fédérale à son domicile dans le quartier de Flores. Trois jours plus tard, ses ravisseurs sont revenus avec lui dans sa maison, et ont emporté divers objets lui appartenant. Depuis lors on ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
JUAN ROGER PEÑA
Enlevé le 27 octobre 1976 à Mar del Plata, province de Buenos Aires.
Né le 17 décembre 1949 à Toulouse. Alors qu’il revenait de Tandil, où il travaillait comme professeur d’éducation physique, des hommes en civil, fortement armés, l’attendaient à son domicile de Mar del Plata, l’ont fait monter dans une Ford Falcon et l’ont emmené vers une destination inconnue. Il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
JEAN MARCEL SOLER
Enlevé le 29 avril 1977 à Lomas de Zamora, province de Buenos Aires, à l’âge de 42 ans.
Ancien prêtre et ouvrier du bâtiment, il a été enlevé à son domicile, puis vu dans le centre de détention clandestin El Vesubio. On ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
MARCEL TELLO
Enlevé le 9 mars 1976 à Córdoba.
Né à La Plata, province de Buenos Aires, le 31 août 1950. A étudié au Colegio Nacional de l’université de La Plata avant de s’installer comme menuisier à Córdoba où il a milité dans un syndicat du caoutchouc. On ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu. Il est le frère de Paul et Raphaël Tello.
 
PAUL TELLO
Enlevé le 31 mai 1978 à San Fernando, province de Buenos Aires.
Né le 25 mai 1949 à La Plata, province de Buenos Aires. Étudiant en architecture, il a travaillé comme ouvrier dans le chantier naval de Quantun, à San Fernando, où il a été enlevé en même temps que son frère Raphaël. Soumis à un simulacre d’exécution, il a été emmené dans le centre de détention clandestin El Banco. On ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 
RAPHAEL TELLO
Enlevé le 31 mai 1978 à San Fernando, province de Buenos Aires.
Né le 13 avril 1952 à La Plata, province de Buenos Aires. Étudiant en sciences humaines, il a travaillé comme ouvrier dans le chantier naval de Quantun, à San Fernando, où il a été enlevé en même temps que son frère Paul. Soumis à un simulacre d’exécution, il a été emmené dans le centre de détention clandestin El Banco. On ignore ce qu’il est devenu et il est toujours considéré comme détenu-disparu.
 

L’Association des familles de disparus d’origine européenne en Argentine surgit de la volonté de rapprochement entre des personnes ayant une histoire commune et une affinité dans le désir de poursuivre la recherche de la vérité et de la justice par tous les moyens possibles.

En 2006 eut lieu la première présentation commune au représentant de l’Union européenne à Buenos Aires de parents d’Espagne, Italie, Allemagne et France. Petit à petit, nous avons récolté des données de cas de disparus d’autres nationalités européennes, telles que : Grande-Bretagne, Pologne, Portugal, Suède, Irlande, Roumanie, Finlande, Suisse, Grèce et Lituanie. Actuellement, nous sommes à la recherche de leurs proches.

Si vous voulez prendre contact avec EUROFAM.ar ou fournir des informations sur des citoyens européens détenus-disparus en République Argentine, vous êtes priés de nous contacter: europeosdesaparecidos@gmail.com - Tel./Fax: (54-11) 4865-3027

 
 

La mer n’a pas pu effacer les preuves du crime, rejetant quelques corps afin qu’ils témoignent de l’horreur. L’un d’eux est celui de notre compatriote Léonie Duquet.

Symboles parmi les symboles, les autres corps déposés par la marée sur les rives de l’Atlantique sud sont ceux de mères qui recherchaient leurs enfants et de personnes qui les accompagnaient. C’était le cas des religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet.

L’identification des restes de Léonie Duquet et des premières Mères de la Place de Mai ravive les douleurs du passé, mais elle maintient aussi allumée la flamme de la recherche de la vérité. Trente ans après, les victimes et leurs proches continuent à réclamer que justice soit faite, que les responsables soient jugés et punis, et que cela n’arrive plus jamais.

En France, les proches des 18 Français victimes de la dictature militaire qui a sévi de 1976 à 1983 rendent hommage à ces Mères Courage qui reposent dorénavant dans les jardins de l’église Santa Cruz à Buenos Aires et, à travers elles, à tous les détenus-disparus d’Argentine.

Aujourd’hui et toujours, lorsque nous nommons les 18 Français disparus ou morts en Argentine, nous nous souvenons de toutes les 30 000 personnes disparues dans ce pays.

Marcel Amiel, Robert Boudet, Jean-Yves Claudet Fernández, Françoise Dauthier de Martínez, Yves Domergue, sœur Alice Domon, sœur Léonie Duquet, Andrés Roberto Duro, Marie-Anne Erize, Maurice Jeger, Mario Julien Cáceres, père Gabriel Longueville, Pierre Pegneguy, Juan Roger Peña, Jean Marcel Soler, et les frères Marcel, Paul et Raphael Tello.

Que soient ici remerciés pour leur contribution inestimable à la reconstruction de la vérité historique tous ceux qui, par leur travail et leur dévouement dans la lutte pour la justice et contre l’impunité, permettent de reconstruire des histoires et de faire le deuil : organisations des droits de l’homme, autorités, juges, avocats, la communauté de Santa Cruz et, tout particulièrement, l’Équipe argentine d’anthropologie médicolégale.

L’Association des parents et amis des Français disparus en Argentine

Toute information sur l'une ou l'autre de ces personnes peut signifier une étape importante dans la recherche de la vérité et de la justice. Prière de la faire parvenir à l' Association des parents et amis des Français disparus en Argentine: francaisdisparusargentine@gmail.com